57.

— Attention ! hurla Paneb, le traîneau glisse trop vite !

Nakht le Puissant actionna le frein du traîneau lourdement chargé de six tonnes de blocs de grès et il parvint à ralentir sa course.

Ils n’étaient pas plus de six pour haler une telle masse qu’ils déplaçaient sur une rampe de limon constamment arrosée par Rénoupé le Jovial et Paï le Bon Pain.

— Vous répandez trop d’eau, imbéciles !

— Tu ne vas pas nous apprendre le métier ! s’insurgea Paï.

— Continuez comme ça, et le traîneau versera.

— On n’a jamais eu d’accident.

— Alors, ne commencez pas.

Vexés, Rénoupé et Paï observèrent néanmoins les recommandations de Paneb, et la manœuvre reprit sous le regard inquiet du chef de l’équipe de gauche, qui attendait les blocs de grès du Gebel Silsileh.

— Un instant ! exigea Casa le Cordage ; il y a quelque chose d’anormal.

Le spécialiste du transport de matériaux se pencha sur le traîneau.

— Je m’en doutais... Quel est l’idiot qui m’a fixé cette corde ? Il faut l’attacher le plus bas possible à l’avant du traîneau pour que la force de traction s’exerce sous l’angle le plus favorable. Ça fait cent fois que je le répète et ce n’est quand même pas si difficile à comprendre !

Casa rectifia la fixation, et les six hommes repartirent en chantant des couplets dont le rythme leur permettait de coordonner leurs mouvements.

Le matin même, les deux équipes avaient mis en place un colosse d’une centaine de tonnes, haut de sept mètres, qui représentait le pharaon Mérenptah assis, les mains posées à plat sur son pagne et le visage grave animé d’un fin sourire. Selon la même méthode, consistant à utiliser une rampe de glaise mouillée en permanence, les spécialistes avaient réussi à déplacer l’énorme masse avec l’aide de Paneb, grimpé sur les genoux du colosse pour battre la mesure.

Et le soleil commençait à décliner quand le même Paneb escalada de nouveau la monumentale effigie pour ôter les cordages qui l’enveloppaient et la faire apparaître dans toute sa splendeur.

Chantant à tue-tête, il mit longtemps à s’apercevoir qu’un épais silence avait recouvert le chantier.

Quand il se retourna, une ritournelle mourant sur ses lèvres, il vit ses collègues immobiles, les yeux fixés sur le socle du colosse devant lequel se tenait le pharaon Mérenptah, coiffé d’une couronne bleue. Autour du monarque, des « prêtres purs », le crâne rasé, vêtus de robes blanches.

Il ne restait à Paneb qu’à sauter à terre et à s’éloigner, avec l’espoir de ne pas subir les foudres du roi.

— Viens près de moi, ordonna ce dernier.

Tétanisé, Paneb laissa ses jambes avancer malgré lui.

— Quand les offrandes descendent sur terre, dit le monarque, le cœur des dieux est en joie et le visage des hommes éclairé. Offrir est un acte lumineux qui doit être accompli chaque jour, à condition que les offrandes soient belles et pures. Elles seules peuvent rendre vivant ce colosse qui incarne la puissance surnaturelle de la royauté.

Paneb prit une gerbe de lotus dans les mains d’un prêtre pour la donner au roi qui, à son tour, la déposa aux pieds du colosse. Puis il agit de même avec un pain rond, un panier de fruits, un vase d’encens et une jarre de vin.

— Que circule l’énergie qui se cache dans les veines de la pierre, dit Mérenptah.

Prêtres et artisans se retirèrent pour laisser le roi seul face à son image colossale, au-delà de l’humain. Paneb fut le dernier à quitter le site, subjugué par cette mystérieuse communion entre le maître du pays et son incarnation dans la pierre.

 

Mérenptah avait offert des statues au temple d’Amon et présidé une procession allant de Karnak à Louxor ; mais il avait surtout passé de longs moments avec Néfer le Silencieux dans la Vallée des Rois afin d’examiner les travaux accomplis dans sa tombe.

Sa présence à Thèbes ne prouvait-elle pas que tout risque de guerre était écarté ? En séjournant sur la rive ouest et en manifestant, pour la deuxième fois, son attachement à la confrérie de la Place de Vérité, le monarque faisait taire toute critique à son égard.

Le roi avait même assisté à un banquet organisé dans le village afin de marquer sa position de chef suprême de la confrérie et de souligner l’importance qu’il accordait à son travail.

Bien que dépité par la chance dont elle bénéficiait, le traître participerait aux réjouissances en faisant croire à ses collègues qu’il était de tout cœur avec eux et en louant l’efficacité du maître d’œuvre et de la femme sage.

Dans ce sombre paysage, deux éléments positifs : il réussissait à feindre avec une belle maîtrise, et son épouse avait respecté leur pacte. Bonne ménagère, elle s’acquittait de ses tâches quotidiennes avec abnégation et attendait sans impatience sa future existence de femme riche.

 

Après le départ du roi, le scribe de la Tombe avait octroyé aux artisans un jour de congé supplémentaire. Enfin l’occasion de sortir du village et de se rendre sur la rive est pour s’entretenir avec ses complices !

Le traître franchit la grande porte de bon matin et s’engagea sur le chemin qui longeait le Ramesseum. Juste avant de se diriger à main droite vers l’artère principale menant au Nil, il repéra un Nubien assis à l’ombre d’un tamaris.

Impossible de s’approcher pour mieux discerner son visage et savoir s’il s’agissait d’un des hommes de Sobek. Mal à l’aise, le traître décida de ne prendre aucun risque.

Il progressa jusqu’à un petit marché ambulant, acheta des fèves et revint sur ses pas.

En rentrant au village, il croisa Ouâbet la Pure qui puisait de l’eau dans une grande jarre.

— Tu ne vas pas en ville ? lui demanda-t-elle.

— Je n’ai rien à y faire... et je préfère me reposer chez moi.

— Avec les nouvelles contraintes administratives, tu n’as pas tort.

— Que veux-tu dire ?

— Auparavant, Kenhir se contentait de noter les motifs d’absence dans le Journal de la Tombe ; maintenant, il enregistre aussi les déplacements des uns et des autres ! Il a vraiment du temps à perdre, mais il veille sur notre sécurité... Et puis les scribes aiment écrire, et on ne les changera pas.

— C’est comme ça, Ouâbet. Bonne journée.

Ainsi, les policiers de Sobek travaillaient en étroite collaboration avec le scribe de la Tombe. Et une question angoissante se posait : depuis combien de temps Kenhir prenait-il ce genre de notes ?

 

— Mes services ont travaillé d’arrache-pied, déclara le général Méhy dans la pénombre apaisante de son vaste bureau. C’est pourquoi je vous ai priés de venir jusqu’à moi pour que vous soyez les premiers à connaître les résultats de l’enquête.

Le scribe de la Tombe et le maître d’œuvre étaient tout ouïe.

— En ce qui concerne les carriers du Gebel Silsileh, aucune complicité n’a été établie. Aucun d’eux n’avait de lien avec le Nubien qu’ils ont engagé comme tâcheron pour quelques jours, en raison de sa force physique. L’homme s’est comporté de manière tout à fait normale avant de commettre son geste criminel.

— Avez-vous réussi à l’identifier ?

— Un coup de chance... Il existe un village nubien, près de la carrière, et mes soldats ont procédé à des interrogatoires qui leur ont procuré un résultat indubitable. L’un des habitants a avoué : son compatriote était un repris de justice, évadé de la prison d’Éléphantine où il avait été arrêté pour coups et blessures sur la personne d’un pêcheur. Le bandit s’était réfugié dans ce village pendant quelques semaines, puis il avait cherché du travail.

— Avait-il parlé à quelqu’un de ses sinistres projets ?

— Non, mais il procédait toujours de la même façon : repérer un endroit intéressant, s’y faire des amis et détrousser le plus riche d’entre eux. On le soupçonne d’ailleurs de plusieurs agressions dont certaines se seraient terminées par la mort de la victime.

— Rien d’autre ? demanda Kenhir.

— Je crois n’avoir omis aucun détail.

— On pourrait donc supposer que ce brigand ne visait pas le maître d’œuvre de la Place de Vérité ès qualités, mais simplement la proie qui lui paraissait la plus intéressante ?

— C’est l’une des hypothèses, en effet, mais il nous manque une preuve formelle pour affirmer que c’est la bonne.

En se montrant réservé sur ce point, Méhy démontrait à ses interlocuteurs qu’il ne cherchait nullement à les influencer. Le général espérait une réaction de Néfer, mais ce dernier demeurait silencieux.

— Avez-vous enquêté sur les hommes de Sobek ? questionna Kenhir.

— J’ai rassemblé un maximum de renseignements et je peux vous annoncer une excellente nouvelle : il n’existe aucune raison de les soupçonner d’un délit quelconque. Leurs états de service sont impeccables, rien ne saurait leur être reproché.

— Serez-vous aussi élogieux à propos de Sobek lui-même ?

— Je n’ai aucun grief à formuler contre le chef Sobek. Son dossier ne contient que des appréciations flatteuses sur sa rigueur et sa probité. Le roi en personne m’a fait part de sa satisfaction quant aux mesures qu’il a prises pour que la sécurité des artisans soit assurée. De mon point de vue, il est inimaginable qu’il ait commis ou fait commettre un acte répréhensible.

Méhy avait choisi cette position sans nuances avec la certitude qu’elle ne dissiperait pas complètement les soupçons de ses interlocuteurs, mais qu’elle les rassurerait sur son objectivité.

— Que concluez-vous ? demanda Kenhir.

— Un brigand est mort, tué par un complice, sans nul doute un autre Nubien qui a réussi à s’enfuir et que nous aurons le plus grand mal à identifier, à moins qu’il ne soit dénoncé. Souhaitons qu’il ne s’agisse que d’un incident ponctuel mais agissons néanmoins comme si le péril demeurait. Soyez très vigilants à l’intérieur du village pendant que Sobek continuera à surveiller le territoire placé sous sa responsabilité et que je m’occuperai de la rive ouest.

— La visite du pharaon nous a rassurés, révéla le scribe de la Tombe.

— C’est vrai, les rumeurs de guerre se sont éloignées et la paix se consolide. Aurez-vous encore besoin de mes soldats pour le transport des blocs de grès ?

— Une autre expédition est imminente, en effet, car le chef de l’équipe de gauche œuvre sur un rythme plus élevé que prévu. Le pharaon Mérenptah pourra bientôt compter sur l’énergie magique que lui fournira son temple des millions d’années.

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